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Épilogue

Et voilà, nous sommes arrivés à la fin de cette nouvelle ! Elle vous a plu ?

       Lorsque les triplés reprirent connaissance, ils étaient à nouveau au rayon jus de pomme. Zélie tenait toujours son bras et Maha sa jambe. Près du garçon, les deux paquets de gâteaux choisis pour ses sœurs et près de ses doigts, le sien, avec ses préférés à la noix de coco. Leurs corps gardaient le frissonnement du courant d’électricité qui les avait parcourus.

Une femme arriva dans le rayon, poussant son chariot rempli de courses. Elle posa sur eux un regard au départ surpris, puis soupçonneux. Elle les dépassa, les sourcils froncés, peinant à les quitter des yeux. Puis, elle accéléra le pas et quitta l’allée sans rien y piocher.

Les triplés ne purent s’empêcher de rire devant l’attitude de la cliente, devant laquelle ils s’étaient figés. Il était facile de comprendre son étonnement, vu leur position.

Maha lâcha son frère et s’assit sur le col carrelé et froid. Elle frotta. De sa poche, la jeune fille extirpa son téléphone. Elle devait à tout prix savoir quand ils étaient. Depuis quand ils étaient partis. Depuis des heures ? Des jours ? Sous ses yeux, l’écran lui annonça la date et l’heure. L’incompréhension la saisit. Il était affiché : le 23 mars, 18h15.

Elle montra l’écran aux deux autres, interdite.

— Dites-moi que vous avez aussi vu des fourmis et des mantes religieuses géantes qui se faisaient la guerre pour deux billes, supplia-t-elle.

      Les deux autres acquiescèrent en silence, les yeux rivés sur l’écran qui leur indiquait l’heure et le jour exacts de leur départ. Pourtant, chacun d’eux avait vu ces mantes à blaster, ces fourmis énormes et combattives. Cette planète, toute neuve, où chacun pourrait vivre en paix. Ils avaient parlé à la reine fourmi, ils s’étaient fait amis et alliés de ce peuple insecte. Ils avaient réconcilié deux espèces. Avaient combattu dans ce magasin gigantesque. Comment était-ce possible que tout cela ne soit arrivé que dans un rêve commun ?

— Soit nous avons rêvé, soit… commença Hugo en s’asseyant. Aïe.

      Il souleva une fesse. Une sphère brillante de la taille d’une balle de ping-pong trônait dans sa main. Elle s’était pas unie, une petite sphère couleur perle s’encastrait à la perfection dans une partie plus blanche, plus mate. Le Vaisseau.

— Soit tout était vrai.

À genoux sur le sol froid, les triplés se regardèrent. La surprise et le soulagement passèrent sur les trois visages. Tout était vrai. Personne ne les croirait, malgré la preuve manifeste qu’était le Vaisseau. Mais ils avaient vécu cette aventure tous les trois. Et eux seuls sauraient jamais la bataille qui s’était déroulée sous les étals de ce supermarché.

Fin

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